Publié dans Editorial

Peaux de banane !

Publié le dimanche, 19 septembre 2021

République bananière. Sommes-nous, par hasard, dans une République où les gros calibres « bananiers » font la loi, des peaux de banane jonchent de partout. A la moindre imprudence, on se salit, on s’écrase.

 

L’expression « République bananière » ou le « Bananaland » trouve son origine vers le XIX ème siècle en Amérique centrale où la culture et la commercialisation des bananes règnent. C’est le surnom d’un colossal empire qui a dicté sa loi pendant des décennies dans cette partie du globe et est la cause des malheurs de la postérité. Haïti, Costa-Rica, Panama, Guatemala en sont des exemples probants. En gros,  ces géants bananiers imposent leurs lois. L’Amérique centrale à l’image d’Haïti est l’espace de prédilection de l’instabilité politique.   

Où va-t-il ce pays qui est le nôtre ? Serions-nous citoyens d’un Bananaland ? Tentative d’assassinat, de coup d’Etat, des peaux de banane jetées un peu partout sur le chemin du dirigeant au sommet de l’Etat. Les doutes et les dépits s’instaurent en lieu et place des vifs espoirs en début du mandat.

Les Malagasy figureraient-ils sur la « liste noire » des peuples maudits de la planète terre ? A chaque fois que le pays a une opportunité de se placer sur une rampe de lancement, il existe toujours des obstacles qui le ramènent à la case départ, au point zéro.

En 1972, l’enthousiasme populaire fut à son comble quand un Général de l’Armée accepta de prendre les rênes du pouvoir et d’assumer ses responsabilités pour prendre en main les destinées d’un pays dans le chaos et en proie au désarroi et redresser la Nation. Gabriel Ramanantsoa, Général de division de son état, fut accueilli avec tous les honneurs et tous les espoirs sur la place du 13 Mai par une foule émue et exaltée. Mais trois ans après, se sentant « trop vieux » pour exécuter une gymnastique de grand écart, pour surmonter des pressions internes et externes, pour éviter à chaque coup des peaux de banane, Ramanantsoa jugea utile de se retirer et remettre le pouvoir à un jeune de 44 ans de son choix, un colonel de la Gendarmerie, Richard Ratsimandrava le 6 février 1975. Le peuple un peu déçu par le départ subit du Général, reprend vite confiance avec la promotion au pouvoir d’un homme correct et fervent du Fokonolona qui est prêt à sacrifier sa vie pour redresser le pays. Grande fut la déception quand on l’avait assassiné cinq jours après.

Un jeune capitaine de 39 ans de la marine, Didier Ignace Ratsiraka prend le relais. Il a brillamment dirigé la délégation malagasy à Paris, 1972-73, pour « revoir » les termes des Accords de coopération avec la France. Une mission qu’il a réussie avec brio. Mais rebelote de désillusion quinze ans après, le pays retombe au fond de la cave.

Et ainsi de suite, de dépits en déception, la Grande île n’a pas eu droit qu’à des revers. En 2018, à l’élection d’un jeune visionnaire Rajoelina Andry à la magistrature suprême, le pays reprend de nouveau confiance et croit après tout en l’avenir. Deux ans et demi après, tentative d’assassinat, scandales à répétition, des peaux de banane parsemées ici et là … ! Les doutes recommencent malheureusement à s’installer.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Défi pharaonique !
    Corentin Da Silva Martins, le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale, dévoila sa toute première équipe ce mercredi 12 mars. Après avoir attendu patiemment, le public amateur du ballon rond eut finalement connaissance des 26 éléments qui devaient composer l’équipe nationale, les Barea, les vingt-six joueurs retenus qui affronteront la Centrafrique le 19 mars et le Ghana le 24 mars. Matches comptant pour les qualifications au Mondial de 2026. Matches de tous les dangers pour les Barea ! Centrafrique et Ghana sont des formations africaines très habituées aux grandes compétitions internationales. Si les Barea comptent aller plus loin, il faudra que les poulains de Martins réussissent à franchir ces deux barres qui apparemment sont d’un niveau assez élevé.

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